Pour Gyan Panchal, la sculpture n’est pas seulement une histoire de formes. Les objets et les matériaux qu’il manipule sont des mondes en soi, il les travaille pour révéler une présence étrange qui recèle mille histoires.
La sculpture minimale de Gyan Panchal offre à des matériaux standardisés (polystyrène, laine de verre, contenants divers…) -le plus souvent dit « pauvres »- la possibilité d’une existence sublimée. Avec une certaine espièglerie, il appréhende les formes usuelles, intervient en déplaçant l’usage ordinaire des matériaux et des objets. Ainsi, il dévoile des filiations et des évolutions – par exemple entre une huitre et une perle de polystyrène. Il prend le parti de gestes négligés comme plier, frotter, poser… pour faire tenir debout -souvent avec l’aide du mur- des œuvres dont il faut faire l’expérience sans a priori. Pour lui, l’exposition est aussi un temps de recherche qui permet de tester l’interaction entre les œuvres et rendre compte des relations ainsi créées.
À lire, le texte de Jean-Marie Sauverzac sur l’exposition : « Entre camouflage et parade, la possibilité d’un beau. »