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MAGP – Maisons Daura

Ce qu’ils en disent…

« L’univers de Valère Costes est peuplé de robots de tout genre qui s’escriment à

mouvoir leurs bras mécaniques et leurs végétations de plastiques. La maladresse

et le manque d’assurance de leur chorégraphie alliés à la nature artificielle desvégétaux, ajoutent au dérisoire et au burlesque de ses dispositifs ».

G. Mansart

Sans tenter de les reproduire, ses machines peuvent évoquer des événements naturels tels que le vent dans des herbes hautes ou la tempête et les vagues. Par son approche ludique, par ce choix de l’artifice, l’artiste ré-affirme un parti pris de distance par rapport à l’idée du naturel ou du sauvage. Dans ses installations, la mise en mouvement prime, les câbles et dispositifs électroniques sont souvent visibles, les câbles au sol allant jusqu’à réinterpréter les courbes sinueuses et graphiques de dessins préparatoires. Il y est souvent question du souffle, le souffle, comme un immatériel saisissant, paradigme de l’existence. L’artiste fait sienne cette phrase de Paul Claudel « j’ai respiré le paysage et maintenant, pour dessiner, je retiens mon souffle…».

« Valère Costes fait parler les plantes, des plantes en matière plastique dont il orchestre les bruissements et les gestes pour une danse joyeuse et pathétique à

la fois, où le ridicule se révèle un outil particulièrement efficace pour mettre en

évidence les mécanismes de la cruauté. Etrange ballet, (…) qui déploie une troublante critique du sens : ces fausses feuilles qui jouent à s’envoler, qui s’ébrouent, se froissent, s’agitent ou se caressent le font « dans les formes » que l’on prête à leurs modèles chez les fleuristes ou les pépiniéristes, tel un secret de fête foraine d’autant plus essentiel qu’il se construit dès le départ sur l’aveu de son inutilité. »

Jean-Philippe Vienne