Jan Kopp
SOIRÉE vidéo
VENDREDI 25 NOVEMBRE 2005 à 20 h 30
En complément à l’exposition de ses derniers travaux, nous proposons un tour d’horizon du travail de Jan KOPP à partir de ses vidéos, dont on ne verra que des extraits pour certaines. Les projections serviront de base à la discussion qui suivra entre l’artiste et le public.
SANNECTAMOCK, 2001 (15 min) Vidéo réalisée dans le cadre d’un workshop avec les étudiants de l’Ecole supérieure d’Art de Perpignan. Sannectamock documente les cinq jours pendant lesquels Jan Kopp a enseigné la danse sans en maîtriser aucune des techniques. Il a instauré un mode de communication avec et entre les étudiants qui s’est fait à travers des langues inventées. Le montage de ce documentaire montre les différentes étapes du workshop, de l’étirement à la répétition générale sur un plateau de théâtre.
WESTLICH, 2000 (14 min) Collection du Fonds National d’Art Contemporain. Westlich est un remake du western allemand, Old Shatterhand (1967), lui-même adapté de plusieurs romans de Karl May. Ces livres ont la particularité d’avoir été écrits sans que le romancier ne connaisse les Etats-Unis. Dans le cadre de sa résidence à PSI à New York, Jan Kopp a demandé à des américains non germanophones d’imiter les dialogues de ce western, et les a utilisés pour remplacer les dialogues originaux.
TAMING THE ALIEN (14 min); FINAL RACES, 2000 (boucle infinie) Collection du Fonds National d’Art Contemporain. Taming the Alien (apprivoiser l’alien) se compose de 27 séquences enregistrées à la télévision américaine. Les discours et les voix des différents protagonistes (issus de comédies, sitcoms, talkshows, publicités, actualités, etc…) ont été imitées par l’artiste puis réinsérées dans l’image par synchronisation. L’appropriation de la voix et des modes d’expression des différents personnages produit une confrontation paradoxale entre le monde impénétrable de la télévision et un mode d’uniformisation subjective obtenu grâce à la voix étrangère d’une même personne. Le film d’animation Final Races (les courses finales), présenté à côté de Taming the Alien, est une cavalcade de cinq saucisses organisée dans l’atelier de l’artiste à PS1, New York.
SPROUNGWORTZ 2000-2001 (9 min) Sproungwortz enchaîne des portraits filmés de jeunes gens qui relatent des expériences ou des événements importants de leur vie en usant de langues incompréhensibles.
AMACO, 2000 (14 min) Collection du Frac Ile-de-France, Paris Le film est un plan fixe d’une station-service Amoco diffusé au ralenti. Le cadrage correspond au point de vue du spectateur au théâtre. La bande sonore est un montage de divers sons n’ayant aucun lien avec l’image. La nature différente de ces sons (déclic d’un déclencheur d’appareil photo, voix-off s’adressant au spectateur, collage de sons urbains et plus intimes, musiques) instaure plusieurs échelles de lecture de l’image.
CHANGER UNE MINUTE, 2003 Un plan séquence fixe d’une minute sur le visage des 1500 élèves et 200 personnels d’encadrement du lycée Montebello, Lille. Chacun dit 12 mots préalablement réfléchis ou non. « Ca ouvre des espaces poétiques incroyables » dit l’artiste. Les mots dits par l’un sont attribués à un(e) autre créant le trouble mais suscitant aussi une prise de conscience identitaire. Un projet soutenu par la Fondation de France dans le cadre de sa mission « les nouveaux commanditaires ».
LE JUGEMENT, APRES ON JOUE, 2005 DVD, 20 min couleurs son
Initialement présentée dans une vaste installation éponyme, cette vidéo met en scène Marco Berettini et la compagnie Melk*Prod. Les comédiens sont en prise avec leurs propres questionnements sur le théâtre et la vie, dans une confusion de temps et d’espace qui a toutes les apparences d’un procès improbable. Les acteurs évoluent dans un univers sans logique reconnue, en perpétuelle mutation : l’accusé peut devenir procureur, puis avocat. Leur identité détermine leur position dans l’espace. De même, l’altérité du récit, les multiplicités des versions des faits, viennent plus encore brouiller la fluidité des actions et la lecture du procès.
Entrée libre
VISITE COMMENTÉE DE L’EXPOSITION
Chaque samedi à 15 h
Il suffit parfois de quelques indices pour mieux comprendre le travail de l’artiste. Nous circulons dans l’exposition et chacun peut poser des questions, donner ses impressions…
